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11 avril 2024

Ne jugez pas un livre par sa couverture

ChroniqueDesign graphique
Couvertures de livres sur une table en bois.

Pour marquer le coup d’envoi de l’édition 2024 du Salon international du livre de Québec, Gabriel Parent-Nadon, associé et directeur de création chez Agence Edgar, s’est joint à l’émission « C’est encore mieux l’après-midi » sur ICI Radio-Canada Première pour discuter de l’importance des couvertures de livres.

Chaque année, des milliers de visiteurs affluent au Salon international du livre de Québec, attirés par les nouveautés littéraires et les séances de dédicace. Toutefois, un élément souvent négligé mais essentiel dans le processus d’achat mérite une attention particulière : la couverture du livre.

Est-ce que l’on juge les livres par leurs couvertures ?

La réalité est plus nuancée qu’il n’y paraît. Un sondage en ligne de 2010 révèle que plus de 75 % des consommateurs considèrent que la couverture est un facteur déterminant dans l’achat d’un livre. Cette influence pose une question pertinente : pourquoi les couvertures ont-elles un tel impact ?

Dans une librairie, l’interaction initiale avec un livre est visuelle. La couverture doit capter l’attention pour inciter l’acheteur potentiel à prendre le livre et à lire le résumé. Le processus est similaire en ligne, bien qu’adapté au format numérique : une couverture séduisante encourage à cliquer pour obtenir plus d’informations. Que ce soit pour les livres physiques ou numériques, la couverture constitue toujours le premier point de contact.

La conception d’une couverture implique donc une stratégie réfléchie. Les images ne sont pas simplement choisies au hasard ; elles doivent attirer l’œil, mais aussi évoquer une histoire, susciter une émotion, intriguer ou même provoquer.

La conception d’une couverture de livre

Créer une couverture est un acte de création profond. Elle habille le livre, résumant l’essence du contenu et établissant le ton de l’œuvre. Ce processus exige une compréhension profonde du public cible. Par exemple, la conception pour un roman jeunesse diffère largement de celle d’un thriller policier.

La couverture sert également d’outil de promotion puissant. Elle est conçue pour faciliter la commercialisation du livre, chaque détail étant crucial : choix des couleurs, typographie, présence ou absence d’images.

Outre son rôle commercial, la couverture d’un livre est aussi une œuvre d’art. Un livre n’est pas uniquement destiné à être lu ; il est souvent exposé sur une table, rangé dans une bibliothèque, où il contribue à l’esthétique de l’espace.

Les types de couvertures

On distingue principalement trois types de couvertures de livres : illustrations, typographies et photographies. Chaque catégorie a ses partisans et spécificités, et les préférences varient au fil du temps.

Lors d’un examen rapide des meilleures ventes chez Les Libraires ou du New York Times, on observe que les illustrations dominent actuellement le marché. Ces couvertures captent l’attention par leur caractère unique et leur capacité à narrer visuellement une partie de l’histoire.

Pour illustrer cette tendance, prenons l’exemple des « Éditions de Ta mère » au Québec. Leur approche de la couverture, souvent illustrée par Ben Tardif, est caractéristique. Leur style distinctif, à la fois brut et raffiné, est devenu une signature de la maison. Cela est également vrai pour la collection Actes Noirs d’Actes Sud, reconnaissable à son contour rouge vif.

En somme, bien que la couverture d’un livre soit la première interaction avec le lecteur, son importance dépasse la superficialité. C’est le résultat d’un mélange d’art, de marketing et de stratégie capable de transformer un passant en lecteur engagé. Durant le Salon du livre de Québec, chaque couverture est une invitation à découvrir de nouveaux univers, une promesse silencieuse mais puissante révélée à chaque page tournée.

Cliquez ici pour écouter la chronique complète de Gabriel