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Symbole nutritionnel : comprendre la nouvelle exigence d’étiquetage au Canada dès 2026

Bouteilles de Clamato au supermarché affichant le symbole nutritionnel canadien pour une teneur élevée en sodium.

Le symbole nutritionnel deviendra obligatoire sur le devant de certains emballages alimentaires au Canada à partir de 2026. Cette nouvelle mesure vise à faciliter l’accès à une information nutritionnelle claire et immédiate. Elle s’inscrit dans une démarche de santé publique qui cherche à réduire la consommation excessive de nutriments associés à plusieurs maladies chroniques.

La réglementation s’appliquera aux aliments préemballés dont la teneur en sodium, en sucres ou en gras saturés dépasse des seuils établis. Le symbole, une loupe noire accompagnée de texte, devra être visible sur le devant de l’emballage, selon des critères précis. Cette mesure s’adresse à l’ensemble de l’industrie alimentaire, qui devra adapter ses emballages en conséquence.

Avec cette initiative, le gouvernement canadien rejoint d’autres pays qui ont déjà adopté des systèmes d’étiquetage nutritionnel frontal. L’objectif est simple : rendre l’information accessible, lisible et utile, directement au moment de l’achat. Cette visibilité accrue permettra de mieux comprendre le contenu nutritionnel des produits, sans devoir analyser un tableau détaillé.

Ce que prévoit la nouvelle réglementation canadienne pour le symbole nutritionnel

Une exigence en vigueur dès 2026

Dès le 1er janvier 2026, les aliments vendus au Canada devront respecter une nouvelle règle d’étiquetage nutritionnel frontal. Les produits préemballés affichant une forte teneur en sodium, en sucres ou en gras saturés devront présenter un symbole bien visible. Ce visuel, placé sur le devant de l’emballage, prend la forme d’une loupe noire accompagnée d’une mention claire.

Cette exigence vise les produits dépassant des seuils nutritionnels déterminés par Santé Canada. Ces seuils varient selon les catégories d’aliments. Ils ont été établis à partir de données scientifiques. L’approche vise à signaler rapidement les produits pouvant contribuer à des apports élevés en nutriments préoccupants.

Les entreprises auront jusqu’à la date limite de janvier 2026 pour adapter l’emballage de leurs produits. Cette transition nécessite une révision des pratiques de production et de conception visuelle. Elle exige aussi une mise en conformité réglementaire rigoureuse.

Produits exemptés du symbole nutritionnel

Tous les produits ne seront pas concernés par le symbole nutritionnel. Certains aliments bénéficieront d’une exemption. C’est le cas des fruits et légumes frais, des viandes et poissons non transformés ou encore des produits laitiers sans ajout.

Ces exemptions visent des aliments de base reconnus pour leurs qualités nutritionnelles. Ils ne sont pas associés à une consommation excessive de sodium, de sucres ou de gras saturés. L’objectif est d’éviter que des produits bruts ou peu transformés soient perçus à tort comme problématiques.

Certains aliments de consommation courante, comme le lait homogénéisé, bénéficieront aussi d’une exemption. Même si leur teneur en gras saturés dépasse les seuils établis, leur valeur nutritionnelle globale et leur rôle dans l’alimentation justifient cette décision.

Les exemptions tiennent également compte des contraintes techniques, comme l’espace d’affichage limité sur les emballages très petits. Dans ces cas, l’exigence pourrait être inapplicable ou nuire à la lisibilité générale.

Pourquoi ce symbole nutritionnel est-il introduit?

Un outil pour mieux manger

Le symbole nutritionnel s’inscrit dans une volonté de simplifier l’accès à l’information alimentaire. Jusqu’à présent, le tableau nutritionnel se trouvait à l’arrière de l’emballage. Il demandait un effort d’interprétation que plusieurs personnes ne faisaient pas.

Avec un symbole frontal, le message devient immédiat. Il permet de reconnaître les produits riches en sodium, en sucres ou en gras saturés en un seul coup d’œil. Cette approche facilite les comparaisons entre produits similaires. Elle s’adresse autant aux familles qu’aux personnes soucieuses de leur santé.

Le symbole ne vise pas à interdire certains aliments. Il agit comme un repère. Il offre une information simple, visuelle et normalisée. De plus, il permet de mieux équilibrer les choix à l’intérieur d’un panier d’épicerie.

Une mesure de santé publique

La nouvelle exigence repose sur des données liées à la santé publique. Une consommation excessive de certains nutriments augmente le risque de maladies chroniques. C’est le cas de l’hypertension, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires.

Les aliments ultratransformés, riches en sel, en sucres ou en gras, sont souvent pointés du doigt. Ils sont très accessibles, bon marché et souvent consommés en grande quantité. Le symbole nutritionnel permet d’encadrer cette réalité en signalant les produits les plus préoccupants.

L’objectif du gouvernement canadien est de réduire la charge sur le système de santé. En misant sur la prévention, cette mesure cherche à améliorer l’alimentation à grande échelle. Elle encourage aussi l’industrie à reformuler certains produits pour éviter d’afficher le symbole.

À quoi ressemble ce symbole nutritionnel?

Une loupe noire en vedette

Le symbole nutritionnel prend la forme d’une loupe noire, simple et directe. Il s’agit d’un visuel uniforme conçu pour être immédiatement reconnaissable. À l’intérieur de la loupe, on retrouve une mention précisant le ou les nutriments concernés. Ces mentions sont : élevé en sodium, en sucres ou en gras saturés.

Symbole nutritionnel canadien en vigueur dès 2026 avec loupe noire indiquant une teneur élevée en gras saturés, sucres ou sodium.
Le symbole nutritionnel du Canada utilise une loupe noire pour signaler les aliments à teneur élevée en sodium, en sucres ou en gras saturés.

Le visuel inclut aussi la mention Santé Canada ou Health Canada. Cette signature officielle renforce la crédibilité du message. Le choix du noir et blanc a été fait pour assurer une bonne lisibilité, peu importe le design de l’emballage.

Le symbole n’utilise pas de code couleur, contrairement à d’autres modèles internationaux. L’objectif est d’éviter toute confusion avec les chartes déjà présentes sur certains emballages. Il s’agit d’un symbole d’avertissement, et non d’un outil de comparaison positive.

Les règles précises d’affichage du symbole nutritionnel

La réglementation encadre la taille, l’emplacement et la langue du symbole nutritionnel. Celui-ci doit être placé sur le devant de l’emballage, dans la moitié supérieure. Si le format est horizontal, il doit apparaître dans la moitié droite. Aucune flexibilité n’est permise sur ce point.

La taille du symbole dépend de la surface principale de l’emballage. Santé Canada fournit un guide précis pour déterminer les dimensions minimales à respecter. Le symbole doit rester lisible, même sur les plus petits formats.

Concernant la langue, le symbole doit être bilingue ou apparaître en deux versions. Les entreprises peuvent choisir la formule qui convient selon leur marché, tant que les deux langues officielles sont représentées. Les symboles doivent être de taille équivalente et bénéficier d’une visibilité identique.

Comment utiliser et lire le symbole nutritionnel?

Pour les consommateurs

Le symbole nutritionnel permet une lecture immédiate du profil nutritionnel de certains produits. Il s’insère dans le parcours d’achat, directement au moment où les décisions sont prises. En mettant en évidence les nutriments problématiques, il aide à composer des repas plus équilibrés.

Ce symbole ne classe pas les aliments selon leur qualité globale. Il indique uniquement si la teneur en sodium, en sucres ou en gras saturés dépasse un seuil. Un produit peut donc afficher le symbole tout en ayant d’autres qualités nutritionnelles intéressantes. Il ne s’agit pas d’un jugement, mais d’un repère.

Ce repère visuel permet de comparer deux produits similaires. Par exemple, entre deux sauces ou deux céréales, l’un pourrait porter le symbole et l’autre non. L’information devient accessible sans analyse détaillée du tableau nutritionnel. Elle facilite des choix mieux alignés avec les recommandations de santé publique.

Pour les professionnels de la santé

Le symbole nutritionnel constitue un nouvel outil de sensibilisation. Il peut être intégré dans les démarches d’éducation alimentaire, notamment en clinique ou en milieu communautaire. Son design simple et standardisé en fait un support pédagogique efficace.

Il peut aussi soutenir les interventions ciblées. Pour une personne souffrant d’hypertension, par exemple, la présence du symbole sur un produit riche en sodium devient un rappel concret. Il renforce les messages transmis par les professionnels de la santé, sans nécessiter d’effort supplémentaire de la part du patient.

Ce système permet également d’amorcer des discussions sur les choix alimentaires. Il devient une base commune pour parler d’étiquetage, de transformation des aliments ou d’options de rechange. Il encourage une lecture critique des produits, même pour ceux qui ne lisent jamais les étiquettes nutritionnelles.

Ce que font d’autres pays : exemples à l’international

Le Nutri-Score en Europe

Plusieurs pays européens ont adopté le système Nutri-Score. Ce modèle classe les aliments sur une échelle de A à E. La lettre A, en vert foncé, indique un bon profil nutritionnel. La lettre E, en rouge, signale une composition moins favorable.

Emballages alimentaires en Europe affichant un symbole nutritionnel de type Nutri-Score de A à E
En Europe, plusieurs pays utilisent le Nutri-Score comme symbole nutritionnel, facilitant la compréhension du profil des aliments transformés.

Le classement repose sur un algorithme. Il tient compte de la teneur en sucres, en sel, en gras saturés et en calories. Il considère aussi les fibres, les protéines et la présence de fruits ou de légumes. Le Nutri-Score propose donc une vision d’ensemble du produit.

Ce système est volontaire, mais largement utilisé en France, en Belgique et en Allemagne. Il facilite les comparaisons entre produits. Il encourage aussi les fabricants à reformuler certains aliments pour obtenir une meilleure note. Son visuel coloré attire l’attention, même en contexte d’achat rapide.

Le Royaume-Uni et les feux tricolores

Le Royaume-Uni applique un autre modèle d’étiquetage frontal. Il s’agit du système des feux tricolores. Chaque nutriment principal est accompagné d’une pastille de couleur. Le rouge signale une teneur élevée. Le jaune indique un niveau modéré. Le vert représente une faible concentration.

Cette méthode vise à rendre l’information nutritionnelle simple et intuitive. Elle repose sur des seuils précis pour chaque nutriment, calculés en fonction de la portion. Les consommateurs peuvent ainsi évaluer rapidement le profil global d’un produit.

Les feux tricolores sont visibles sur la plupart des emballages au Royaume-Uni. Ils permettent une lecture rapide et une comparaison directe entre marques. Ce système, comme le Nutri-Score, mise sur la clarté et la standardisation visuelle pour orienter les choix.

Conclusion : un symbole nutritionnel pour mieux manger

Le symbole nutritionnel marque un tournant dans la façon de présenter l’information alimentaire au Canada. Il rend visible, dès le premier regard, la présence de nutriments liés à plusieurs enjeux de santé publique. En s’appuyant sur une norme claire et uniforme, cette mesure vise une amélioration progressive des habitudes alimentaires.

Son application dès 2026 obligera les entreprises à revoir certains emballages. Elle encouragera aussi une reformulation de produits pour éviter l’affichage du symbole. Ce changement s’inscrit dans une série d’initiatives internationales qui reconnaissent l’importance de l’étiquetage frontal.

Au-delà de la réglementation, c’est une nouvelle culture alimentaire qui se construit. Une culture qui valorise l’accès à l’information, la transparence et la prévention. Le symbole nutritionnel devient un outil parmi d’autres pour favoriser des choix éclairés et soutenir une meilleure santé collective.

Publié initialement le 8 mai 2025.
Dernière mise à jour le 8 mai 2025.
Catégorie(s) :Emballage

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